Ligue de Football Professionnel: Les premiers coups de feu du g?n?ral Pierre Semengue

A sa prise de commandement le 23 ao?t 2011, il avait pourtant pr?venu ses collaborateurs sur la mission de la Ligue et les pr?rogatives auxquelles ceux-ci ?taient astreints : ?pour la nouvelle ?re qui s?annonce, je vais instaurer la transparence et la discipline. Je mettrais toute mon ?nergie pour que la tra?abilit? des fonds soit claire. Seul gage qui pourra nous rendre cr?dible aupr?s des entreprises, de l?Etat et attirer ? nouveau les spectateurs vers les stades?, arguait-il. Le message du g?n?ral d?arm?e est-il rest? lettre morte? Peut ?tre.Piqu? au vif par l?attitude ?pr?varicatrice? de certains de ses hauts cadres avec qui il a sign? un engagement ? l?essai de 9 mois, le g?n?ral d?arm?e ? la retraite n?a pas perdu de temps avant de d?gainer son arme. Sans doute craignait-il que le ?cancer? se r?pande au point de tuer tout l?organe. R?sultat des courses, cinq t?tes sont tomb?es au soir du mercredi 28 mars 2012. Les victimes ont pour nom : Martial Ebod?, le chef de d?partement communication, Christian Mbarga des affaires sportives, St?phane Eba de la cellule juridique, G?rard Ndjanga du d?partement marketing et Rom?o Lado des affaires financi?res. Cinq t?tes pensantes qui sautent du navire apr?s seulement dix journ?es du championnat national Mtn Elite One. Pour quelles raisons?

La d?cision de ?limogeage? contenue dans un document portant la mention ?essai non concluant? a ?t? servie aux concern?s qui sont ?galement accus?s d??atteinte grave? ? l??thique et ? la d?ontologie. Les licenci?s, apprend-on, auraient tent? de d?tourner l?argent de la Ligue, ? travers de faux documents et autres ordres de mission qu?ils avaient commis l?ind?licatesse de produire sans avis favorable du pr?sident de la Lfp. S??tant rendu compte de cette forfaiture, Pierre Semengue a donc saisi la commission d??thique qui a aussit?t recommand? des poursuites judiciaires contre les mis en cause. Parmi ces personnes sanctionn?es, le cas de Martial Ebod? reste paradoxal. Il est reproch? ? cet expert consultant en communication, son incapacit? ? diriger de mani?re efficace, transparente et efficiente le secteur dont-il avait jusque l? la charge. En fait, ?le g?n?ral a remarqu? que dans le traitement des informations relatives ? l??volution du championnat de la Ligue par les m?dias, il n?y avait pas ce boom qu?il attendait notamment ? travers le site web et l?actualisation des informations, l??tablissement et la mise ? la disposition du calendrier aux journalistes...?, explique sous cape une source au minist?re des Sports et de l??ducation physique (Minsep).

Accusations mensong?res

Pourtant c?est par les soins de cet Ebod? que le logotype actuel ainsi que la musique officielle de la Ligue ont ?t? cr??s. C?est encore lui qui a men? jusqu'? bon port le contrat avec la Cameroon radio and television (Crtv). Lequel permet que le championnat Mtn Elite 1 soit diffus? aujourd?hui sur les antennes de la Crtv. Il a par ailleurs mont? le cadre de collaboration avec les r?gies publicitaires, qui a d?bouch? sur la convention avec Spectrum Agency. Tout comme il a mont? la strat?gie pour faire revenir le public dans les stades. Avec autant de faits d?armes, on comprend mal qu?il soit aujourd?hui tax? d?incomp?tent. A Christian Mbarga, on condamne son laxisme et son immobilisme dans la gestion des affaires sportives qui seraient, de l?avis de Pierre Semengue rest?es jusqu?ici stagnantes. Un manque de diligence et une absence de r?sultats qui lui ont in?luctablement co?t? son poste. Quant ? Rom?o Lado, ?on lui reproche son implication dans la production des faux ordres de missions et la suppos?e recherche de financements qu?il aurait ourdi dans le but de faire rentrer des sous non dans les caisses de la Lfp mais ? son compte et ? ceux de ses affid?s?, t?moigne notre source.

Joint au t?l?phone par nos soins hier jeudi 29 mars 2012, certains de ces d?sormais ex membres de la Ligue rejettent en bloc les accusations (mensong?res) qui sont port?es contre eux. S?appuyant sur la fameuse boutade qui laisse entendre que ?qui veut tuer son chien l?accuse de rage?, certaines victimes expliquent que sentant que le galop d?essai de ce nouveau championnat avait progressivement pris corps, le g?n?ral a choisi de les vomir comme des malpropres. A preuve, ? le public est t?moin des efforts et des sacrifices que nous avons consenti pour donner vie ? ce projet dont beaucoup n?y croyaient pas du tout au d?but. S?il faut qu?aujourd?hui on nous colle de fausses accusations de ce genre, je crois que c?est ingrat et vraiment regrettable ?, regrette l?un des licenci?s qui ajoute, qu?il n?a rien ? se reprocher.

Organisation interne opaque

Approch? hier soir, L?ex patron de la communication de la Lfp pr?f?re rester professionnel en ?vitant de commenter une d?cision de licenciement alors que cette d?marche est proscrite par le Code de travail. ?N?attendez pas de moi que j?aille claironner dans les m?dias ou apporter un d?menti br?lant ? cette d?cision. Ce que je souhaite c?est de prendre le public ? t?moin pour qu?il me juge sur le travail que j?ai abattu jusqu?ici. Ce n?est pas une guerre entre nous les licenci?s et la Lfp. En cinq mois nous estimons avoir fait nos preuves. Le reste ne nous concerne plus?, d?clare Martial Ebod?. Avec ce limogeage en bloc, quel avenir donc pour la Lfp? Surtout en ce moment o? elle fait face ? de s?rieuses difficult?s. Avec le d?part de ces t?tes de proues, ne s?achemine-t-on pas vers une absence de financements, une organisation interne opaque, une mauvaise planification de la politique de recherche de sponsoring et un refus des pr?sidents de clubs de fournir un cahier de charge d?ment dress?? Sur les sept membres qu?on a recrut?s le 1er novembre 2011, deux avaient d?j? claqu? la porte apr?s le match d?ouverture de saison le 15 janvier 2012. Aujourd?hui que cinq autres viennent d??tre remerci?s on se demande bien ce que cache ce feuilleton. A suivre...

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